Banque de France : au moins 5 % de croissance en France en 2021




Le 10 Mars 2021, par La rédaction

La France pourrait retrouver le niveau d'activité d'avant la crise d'ici le printemps ou l'été 2022, selon François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France. Et la croissance devrait s'établir à 5 % en 2021.


Un fort rebond espéré pour l'activité économique de la France

François Villeroy de Galhau a fait preuve d'optimisme au micro de Franceinfo. Selon le gouverneur de la France, la croissance pour 2021 devrait être « au moins égale » à 5 %, soit « une des plus fortes d'Europe ». 5 % de croissance, c'est tout simplement « le plus fort rebond de l’économie française depuis 50 ans », soit depuis le choc pétrolier de 1973. Après la contraction de 8 % du PIB en 2020, cela ne sera pas suffisant mais tout de même, « la récession est derrière nous », a-t-il encore assuré.

Pour le gouverneur, la France retrouvera son niveau d'activité d'avant crise d'ici le printemps ou l'été 2022. Une étape « exigeante », a-t-il souligné : l'activité française est encore un cran en-deçà de son niveau habituel (à 95 %). Pour François Villeroy de Galhau, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte pour expliquer cet optimisme relatif. Le premier : l'emploi a mieux résisté que prévu, malgré plus de 320.000 postes détruits l'an dernier.

L'optimisme prévaut

L'investissement aussi a finalement tenu le choc, les prévisions de l'Insee se montrant là aussi assez encourageantes. Quant à la consommation, pilier central de la croissance française, le déconfinement de l'été dernier montre que les Français sont prêts à relancer la machine pour peu que les restrictions sanitaires soient levées. L'épargne est d'ailleurs un enjeu stratégique de la relance de la croissance : en février, le bas de laine des épargnants affichait 110 milliards d'euros.

La somme devrait encore augmenter en 2021, selon le gouverneur de la Banque de France, mais les ménages vont aussi dépenser leur argent. Mais il ne faut pas qu'il y ait d'autres motifs d'inquiétude qui transformeront l'épargne sanitaire en épargne de précaution, prévient-il. La balle est dans le camp du gouvernement pour éviter les taxations supplémentaires et pour conserver un filet de protection sociale fort.


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